Yamato c’est le nom d’un spectacle de Taiko (art de jouer du tambour) et d’une troupe d’une quinzaine de personnes.
Mais comme nous l’a expliqué Masa Ogawa, fondateur et directeur artistique du groupe, c’est également le nom que donnaient au Japon ses pays voisins au VIe siècle. « Nous avons choisi ce nom pour notre troupe parce que l’on aimait ce côté traditionnel et également son oralité. Au Japon, il y a beaucoup de choses qui ont le mot Yamato dans leur nom », glisse le directeur artistique entouré de sa jeune troupe de performeurs.

Oui, des performeurs car les artistes de Yamato savent tout faire, ou presque ! De la percussion évidemment, mais la prouesse durant le spectacle est aussi physique, musicale (flûte, shamisen, koto) et parfois même humoristique. Pour info en passant, les membres du groupe s’astreignent à une rigueur de vie qui commence par des courses d’une dizaine de kilomètres tous les matins, et passent entre 5 et 10 heures par jour à s’entraîner à jouer du tambour avec d’immenses baguettes qu’ils fabriquent eux-mêmes. Durant le show, on se laisse surprendre par une temporalité qui n’est pas la nôtre, et par leurs cris aussi ! Des cris qui accompagnent les vibrations puissantes des tambours « c’est pour accompagner les sons des Taiko et faire circuler l’énergie ». Une énergie qu’ils aiment faire parvenir jusqu’aux cœurs des gens assis dans la salle, les entraînant en fin de spectacle dans une sorte de battle rythmique entre tambours et applaudissements.
Un spectacle tourné vers l’avenir
Bien que la troupe de Yamato ait parcouru le monde depuis plus de 20 ans devant plus de 6 millions de spectateurs dans une cinquantaine de pays, leurs spectacles se renouvellent sans cesse. « Nous sommes la plus jeune compagnie de Taiko au Japon. Et de ce fait, on aime vraiment l’idée de faire une transition entre la tradition et la modernité. Nous avons des rêves, des idées pour le futur, comme, travailler avec d’autres musiciens. Évidemment, nos sons sont très forts, mais on se verrait bien faire quelque chose avec des DJ. On adorerait ça ! » conclut le joyeux Masa Ogawa avant de nous inviter à taper sur le plus gros tambour du spectacle, à savoir un Odaiko d’un diamètre d’un mètre septante et qui pèse environ 500 kg ! BOINNNG ? Non, il n’est pas possible de reproduire le son de Yamato, alors pour l’entendre de vos propres oreilles.